Éclosion
ce qui nous meut
ce qui nous tient
ce qui nous crée
nous défait
ce qui nous tue
à bout portant
nous touche
debout
nous brûle
vivant
ce qui nous meut
ce qui nous tient
ce qui nous crée
nous défait
ce qui nous vide
jamais n’éteint le feu
en nous
sommeille
ce qui nous blesse
ce qui explose
nous rend crétin
qui nous obsède
jour nuit matin
quand ça s’en va
l’inattendue
nous tue
à bout portant
nous touche
debout
nous brûle
vivant
ce qui nous meut
ce qui nous tient
ce qui nous crée
nous défait
Elle n’oubliera pas la nuit
Le rideau derrière est de trop.
Face à la lente progression
des mots.
Le plaisir des cliquetis
sonne.
Derrière ses plissures,
on aperçoit
la langue pendue
de la paresse des anges.
Eux ne descendent pas
entendre le liquide en goutte.
La peur, généreuse,
arrosera tout le monde,
la tienne ne déclare pas
forfait.
Elle n’oubliera pas la nuit.
Tu me donneras ton épaule.
Je la consolerai sans faute
comme Personne
dans la forêt des singes sages,
j’apparaîtrai
là où aucun(e) ne regarde,
ni écoute
l’oreille cassée d’avoir trop
su entendre
gronder les vents sauvages.
Proche la vie brûle
nous ne sommes plus flous,
autrement ridicules
les jours de vérité,
les nuits où la terre crame,
sont restées nous border
on rentre seuls
chez nous les soirs
vers nos lits vides,
nos draps nous noient
on rentre seuls,
au matin les genoux blessés
il y avait la pluie,
l’odeur des terres mouillées
parfois même
le bruit du feu des matins
aux couleurs placides
Critiques_ reviews
Sous ma peau, un volcan
diptyque sonore et littéraire tantôt offensif, tantôt défensif